En introduction, l’artiste Rémy Bender, nous propose de découvrir le site du Grand Cor (2 584 m d’altitude) en Suisse avec un film produit par une caméra éolienne fabriquée par ses soins, et à se laisser transporter par le sifflement d’un vent de ce même massif.
La transition se fera en un bourdonnement pour s’immerger dans la pièce de Félix Blume, où les sons des vols de 250 abeilles sont diffusés par autant de petits haut-parleurs. Espèce en voie de disparition, la pièce de Félix Blume pose la question de la fragilité du vivant. Disparition qui menace également certains éléments de notre environnement, comme les îles qui composent l’oeuvre de Stéphanie Roland dont les cartes postales révèlent la date future d’engloutissement.
Phénomène lumineux remarquable et patrimoine immatériel, les aurores boréales sont perturbées par les ondes de notre ultra-communication, comme nous le révèle Sébastien Robert qui tente ici grâce à un travail de recherche, non pas de nous les donner à voir, mais à entendre. Ou encore en France, la modification constante des paysages avec les glaciers proches de Grenoble et de l’Oisans dont témoigne l’installation Radio Glace de Pali Meursault et Thomas Tilly.
L’exposition se conclue par une rencontre, la nuit, avec les habitants de nos forêts, que ce soit celle amusée des animaux surpris par la caméra d’Anne Zimmermann ou celle magique de l’apparition évanescente de végétaux filmés par Silvi Simon.
La proposition artistique étant aussi une invitation à aller dans la nature, à sortir, vous êtes invité à découvrir à l’étang des forges (Belfort) le parcours sonore OUWA, de luvan et Gaétan Grömer et également à participer aux activités proposées par la Maison départementale de l’environnement située sur le site du Malsaucy.