Depuis 1970, le travail de Joël Hubaut se décline souvent sur le ton de la parodie et de la dérision autour des thèmes que sont l’épidémie, la prolifération et le mixage. Artiste de l’accumulation et de la démesure, son approche intermédia le conduit à produire aussi bien des installations que de la peinture, de la sculpture, de la vidéo, des performances, de la musique ou de la poésie sonore.
En réaction au Rabbit que Jeff Koons réalisa en 1986, et aux actions antérieures de Joseph Beuys ou Barry Flanagan qui utilisèrent le signe du lapin dans leur travail, Joël Hubaut lanca le chantier du Lapin Semiotik, celui du Collège du Lapin Semiotik puis déclencha peu après l’opération The Rabbit Generation. En 1991, à l’occasion d’une exposition à la Galerie du Jour chez Agnès B., Joël Hubaut réalisa le jeu du Lapin Semiotik qui aboutira à l’édition du cédérom. Dans cette pièce interactive, l’utilisateur est invité à naviguer dans un environnement audiovisuel constitué d’images détournées, de collages, de bandes dessinées, de dessins animés, d’artistes célèbres portraiturés en lapin, à jouer au jeu du Ball-Trap sur des lapins et à consulter des archives d’expositions en écoutant des chansons de rock déjanté. En participant au phénomène d’épidémie et de contamination, la figure anthropomorphique du lapin de Joël Hubaut est au cœur de son processus artistique et critique des systèmes de l’art, de la culture populaire et, plus largement, de la société.
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Sur l’artiste :
http://joelhubaut.jujuart.com/
Sur l’œuvre :
http://joelhubaut.jujuart.com/oeuvre