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“La machine choisit pour vous les images choisies par vous de mes vacances Canon et Sony.” Loïc Connanski est au Bangladesh en octobre 1999 pour accompagner des amis qui tournent un documentaire sur une école rurale gérée par une ONG. Adoptant l’attitude désormais stéréotypée du touriste occidental muni de sa caméra numérique se déplaçant en filmant tout de manière presque continue, l’artiste enregistre ce qui se présente à lui sans volonté de suivre une ligne narrative prédéterminée.
L’ensemble des Rushes décline les impressions furtives du voyage, interroge le statut du tourisme occidental et son exubérance dans les pays en voie de développement, témoigne de la fascination et de la puissance quasi-évangélique des industries audiovisuelles. Ce que pose aussi Exotica, c’est une interrogation sur la médiatisation des souvenirs de voyages organisés par l’industrie du tourisme dans les mémoires individuelles.
Avec l’usage de la réversibilité de l’écran-viseur, Loïc Connanski modifie toutefois la norme regardant-regardé en introduisant un autre mode de saisie du réel qui induit la proximité et, peut-être aussi, la participation active de son sujet. Il n’en demeure pas moins qu’en exhibant un niveau de vie largement supérieur à celui de la population visitée, le sujet occidental et sa technologie de pointe participe à véhiculer de nouvelles formes de colonialisme économique et culturel.
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Sur l’artiste :
http://loic-connanski.blogspot.com/