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Depuis la moitié des années 1990, le travail de Natalie Bookchin se situe à l’intersection de l’art, de la politique, des usages du Web et des jeux interactifs. Parmi ses différents projets, l’artiste a notamment réalisé le site Web A Story of Net Art (Open Source) entre 1999 et 2001, et collaboré, en 2002, avec RTMark et Creative Time/DNAid pour explorer les conséquences culturelles et sociales de la recherche génétique.
En explorant les usages quotidiens et culturels entretenus avec les ordinateurs comme l’archivage, la transmission, la dissémination et le filtrage de grandes quantités d’information, Databank of the Everyday s’interroge sur ce que les médias ont toujours cherché à faire : représenter, organiser et indexer la vie dans des catégories bien définies. Si la photographie et le désir de collecter des données visuelles ont émergé avec le Positivisme au XIXe siècle, la fétichisation de l’information au XXIe et le besoin de contrôle qui en découle conduisent à une méthode d’archivage bien plus efficace avec la base de données.
Consacrée aux archives de la vie quotidienne, Databank of the Everyday est une base de données “ultime” prenant pour modèle les banques d’images commerciales et leurs catégories génériques comme “individus et loisir”, “de 9 à 5”, “la nature”, “temps perdu”, “antonymes”, etc. Alors que la photographie et le film ont généré des modèles dominants de la représentation du mouvement et du corps humain, Databank of the Everyday avance l’idée que le modèle dominant de la représentation à l’ère de l’ordinateur est la boucle. Tous les documents enregistrés sur la vie qui sont représentés comme une série de boucles exécutée par le corps, entraînent dès lors l’utilisateur dans un parcours et un récit circulaires à l’infini.
(Videographie de Lev Manovich)
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Sur l’artiste :
http://bookchin.net/
Sur l’œuvre :
http://bookchin.net/projects/databank.html